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    LE CHEVAL PERCHERON

    Les Origines

    La race Percheronne est l'une des plus anciennes races chevalines françaises. Ses origines remontent au VIII siècle, lorsque la magnifique cavalerie arabe du Chef Sarrazin Abderame tomba aux mains de Charles Martel, lors de la bataille de Poitiers en 732, et fut dispersée en France, notamment dans le Perche.
    Un peu plus tard, d'autres chevaux arabes ou andalous, ramenés des croisades par le Comte de Rotrou, ou importés de Castille, complétèrent ce premier apport de sang oriental.
    En 1820, le Haras du Pin met à disposition 2 chevaux arabes pour faire la monte : Godolphin et Gallipoly. Leur influence sera prépondérante, ne serait-ce qu'au travers de l'étalon Jean Le Blanc, descendant de Gallipoly, né en 1824 et considéré comme le père fondateur de la race Percheronne.
    Au fil des années, ce cheval aux origines arabes s'est alourdi. Les conditions d'élevage (le climat, la qualité du sol et de l'herbe) ont été des éléments prépondérants dans l'évolution de la race. Le cheval Percheron est ainsi devenu un cheval solide, charpenté et musclé.
    C'est surtout au XIXe siècle que la race Percheronne fut définitivement fixée et atteignit son apogée. A cette époque, le Percheron fut utilisé non seulement comme cheval de culture, mais surtout comme cheval de messagerie. II tire charrettes, diligences, omnibus, "voitures de sociétés" (Félix Potin, Bazar de l'hôtel de ville, le Planteur de Gaïffa etc), fourgons de pompiers, malle-poste... A Paris, sur 30 000 chevaux d'attelage, on compte plus de 20 000 percherons.

    Exportation

    Sous la restauration, en 1815, Mr. Morgan, riche Américain voyageant en France, fut ébloui par quatre trotteurs percherons mis à sa disposition dans un relais poste. Ils les acheta et les emmena en Amérique. Ce fut le point de départ d'un fructueux commerce. Attelés aux diligences et chariots des colons, les percherons furent entraînés dans la conquête de l'Ouest. Les importations augmentèrent. L'essor est tel qu'en 1885 on ne compte pas moins de 50 importateurs américains. En 1903, on comptait 37 000 percherons sur le territoire des Etats Unis.
    De 1880 à 1920, le cheval Percheron connut une ère de grande prospérité. Les produits de l'élevage du Perche étaient recherchés non seulement pour leurs aptitudes au travail, mais aussi pour leurs qualités d'améliorateurs de toutes les races de trait. Un grand nombre de reproducteurs furent achetés par des éleveurs des autres régions Françaises et de l'étranger. Des milliers d'animaux furent exportés particulièrement vers les Deux Amériques, l'Australie, l'Afrique du Sud, le Japon, l'Italie, l'Espagne, La Russie etc.

    La Société Hippique Percheronne de France - Le Stud Book

    En 1883, les éleveurs du Perche fondent la Société Hippique Percheronne de France dans le but d'assurer à la race Percheronne son origine, par une inscription des chevaux au livre généalogique (ou Stud Book) crée la même année.
    Le stud book stipule que le trait percheron est un cheval à la poitrine profonde, robe grise ou noire, tête fine au profil rectiligne, front large et carré, naseaux ouverts, longues oreilles et grands yeux pleins de vivacité. La taille moyenne est de 1,66 m (1,55 à 1,72 m) ; et le poids moyen de 900 kg. La SHPF compte parmi ses sociétaires tous les éleveurs et tous ceux qui s'intéressent au cheval Percheron. Elle fait tout ce qui est en son pouvoir pour encourager l'élevage et maintenir la réputation universelle de cette grande et prestigieuse race française.
    La renommée du cheval Percheron est donc universelle. Plusieurs pays entretiennent même un stud book où sont inscrits tous les chevaux importés et leur descendances. Que ce soit en Europe, en Asie ou en Amérique, le cheval Percheron donne lieu à de nombreuses manifestations et concours attirant des milliers de spectateurs.

    Les année noires

    La guerre de 1914 -1918 met fin à la plupart des échanges commerciaux. Les deux guerres mondiales furent de grandes consommatrices de percherons. Réquisitionnés pour le transport de troupes et de matériels, ils payèrent un lourd tribut à l'Histoire.
    Cette période noire coïncide avec la fin de son règne. L'introduction du moteur à explosion, la motorisation de l'agriculture et le contingentement imposé aux importateurs amorcent alors le déclin des effectifs : de 5700 chevaux inscrits au stud book en 1920, on passe à 2020 en 1934, puis à 970 en 1967.
    Le "cheval de trait" est alors devenu le "cheval lourd" principalement destiné aux abattoirs.

    Aujourd'hui

    Aujourd'hui, la viande, débouché traditionnel, est en déclin.
    L'exportation est en essor depuis quelques années. Les éleveurs français vendent à l'étranger plus de 60 chevaux par an, principalement des reproducteurs. C'est uniquement dans le Perche que la race â gardé ses critères physiques qui sont recherchés dans le monde entier. Cette activité permet aussi de développer la technique de congélation du sperme et aussi reconquérir plus facilement les marché lointains. (vente de paillettes).
    Le développement des loisirs, principalement ceux du 3e âge, et surtout l'importance actuelle des vacances à la campagne ou simplement le week end en famille représentent la contrepartie de la vie étouffantes des grandes cités. Les attelages de loisirs, les randonnées et tout ce qui constitue le tourisme équestre sont les nouveaux loisirs qui se développent autour du Percheron en France.
    Enfin, de nouvelles utilisations du Percheron inspirées de l'étranger permettent de garder tous les espoirs quant à la promotion de la race
    - le débardage forestier (Allemagne)
    - les utilisations agricoles : l'agriculture spécialisée (vigne) ou l'exploitation du Percheron en région ingrate (montage).
    Le nombre de naissance se stabilise. En 1999, on enregistre 1155 naissances, 178 étalons agrées à la monte, 2076 juments saillies, pour 974 éleveurs
    (Éleveur : personne ayant au moins une jument mise à la reproduction pour produire dans la race). 700 poulains sont marqués chaque année.
    La Société Hippique Percheronne compte maintenant plus de 700 adhérents.

    La zone d'élevage

    Le "Perche aux bons chevaux" (Rémi Belleau), entre Mortagne (Orne) et la Ferté Bernard (Sarthe), se situe au sud de la Normandie, aux confins de l'Orne, de l'Eure, de l'Eure et Loir, du Loir et Cher et de la Sarthe. Cette région a pour centre la vallée de l'Huisne, petite rivière qui arrose la capitale du trait Percheron, Nogent le Rotrou. L'élevage de la race s'est répandu en dehors des circonscriptions du Pin, d'Angers et de Blois, puisqu'on trouve des Trait Percherons dans de très nombreuses régions de France, ainsi que dans de nombreux pays étrangers (États Unis, Japon, Allemagne, Grande Bretagne...) où ils continuent à être largement exportés.

     
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